La Planète des Singes : Suprématie

Avec « Suprématie » nous entamons donc le visionnage du neuvième film de la Saga La Planète des Singes. Tout commence en 1963 lorsque l’Avignonnais Pierre Boulle fait paraître son roman de science-fiction éponyme. La suite on la connaît, dès 1968 le livre est adapté pour la cinéma, suivront deux séries TV et des bandes-dessinées.

Mais les aventures spatio-temporelles simiesques construites autour du roman initial n’étaient pas prêtes de s’arrêter là dans les salles obscures. Après le succès du film initial avec Charlton Heston, quatre autres longs métrages suivront connaissant des succès d’estime auprès des fans, beaucoup moins auprès du grand public, le filon s’épuise.

Il faudra attendre 28 ans pour voir Tim Burton ressusciter la franchise en 2001. Pourtant, si le métrage ne démérite pas, il laisse de nombreux spectateurs sur leur faim et pose de nombreuses questions non élucidées.

En 2011, Rupert Wyatt (The Gambler, L’Exorciste saison 1), lance un nouveau reboot surfant sur la mode des prequels. Ce sera donc La Planète des Singes : Les Origines . Le film porte en lui la lourde tâche de réhabiliter la saga tout en proposant une origin story solide et pouvant créer du lien avec les films de la pentalogie de départ.

Nous retrouvons James Franco en savant faisant des recherches sur la maladie d’Alzheimer. Il met au point un rétro-virus le ALZ-112 qu’il expérimente sur des singes. Ces derniers démontrent un accroissement de leurs capacités cognitives.James Franco recueille alors le bébé chimpanzé d’une femelle (César) sur qui l’injection a produit un accès de violence fatal. Touché de près par la maladie (son père est atteint d’Alzheimer), le héros décide à l’insu de sa hiérarchie de sortir des doses de rétro-virus pour les injecter à son père, espérant le voir ainsi recouvrer la santé. Pendant ce temps, César s’autonomise, joue aux échecs et apprend la langue des signes. L’effet temporaire des injections pousse Will Rodman (J.Franco) à créer un nouveau rétro-virus plus puissant le ALZ-113 qu’il injecte à Koba, un autre singe de laboratoire. Malencontreusement, l’assistant de Wil Rodman contamine le voisin du jeune savant en tentant de le prévenir des débordements causés par le virus. C’est ainsi que le fléau commence à se répandre dans le monde tandis que César libère ses compagnons et choisi de s’émanciper…

Sans liens en commun, ce film m’a fait penser à L’Armée des Douze Singes pour son côté pré-Apocalyptique lié à un virus mal maîtrisé. Wyatt pose des bases solides avec des personnages possédant une profondeur et des motivations biens réelles.

La suite du premier film, L’Affrontement , était très réussie avec l’évolution naturelle des deux camps : Simiens Vs Humains et leur survie respective dans un univers rendu hostile à la fois pour l’Homme (action mortelle du Virus ALZ-113)  et pour les singes (attaques des soldats). Matt Reeves (Cloverfield, The Batman / 2019) reprend la caméra et le flambeau avec bonheur.

C’est donc avec beaucoup d’attente que je suis allé voir le dernier film de cette nouvelle saga. Il m’a fallu deux visionnages plus un retour sur l’ensemble des métrages pour apprécier pleinement toute la portée de l’oeuvre complète.

Alors que les singes continuent de vivre cachés après la terrible bataille du deuxième volet qui a vu s’affronter Koba et César pour la place de leader, les incursions des quelques humains survivants au terrible virus ALZ-113, se font de plus en plus dangereuses. Les simiens se doivent de trouver un « nouvel Eden » où s’établir. Le fidèle Rocket et le fils de César sont partis en mission pour trouver un nouveau havre de paix. Cependant, le colonel McCullough (Woody Harrelson), s’est donné comme sacerdoce quasi Christique d’éradiquer les singes de la surface de la Terre. César va devoir faire des choix cruciaux qui vont changer la destinée des simiens et celle de la planète toute entière…

Alors que nous attendions un film d’action pur et dur, Matt Reeves nous prends à revers et commet un métrage tout en finesse avec des passages empreints d’émotions. Malgré la durée du film (2H20), celle-ci n’est pas surdimensionnée, je n’ai pas du tout trouvé le temps long. Chaque Acte tient sa dose d’action distillée avec intelligence. Le réalisateur sait où il veut nous conduire et il le fait de main de maître.

Le scénario est cohérent. Il contient son lot de surprises et de fan services (les connaisseurs apprécieront). Même si l’écriture reprend les grands poncifs déjà vu au cinéma cette adaptation simiesque est tout à fait recommandable. Mais je n’en dis pas plus et je vous laisse découvrir toutes les subtilités par vous-même en salle.

Pour la partie technique, la modélisation des singes progresse à chaque film et comme nous arrivons dans ce troisième opus à un niveau de tension maximal, Reeves utilise à merveille les gros plans sur les visages des acteurs. Il faut le dire, à aucun moment on ne décèle des CGI mal employés. J’ai vu deux fois le film en 2D et à chaque visionnage je me suis laissé happé par la qualité des décors et des effets spéciaux utilisés à bon escient.

Je reconnais ne pas avoir aimé le film au premier abord. L’avant-première était bondée, je suis arrivé alors que le film avait déjà commencé. Lors du deuxième visionnage (séance du matin, donc moins de monde dans la salle), j’avais pris soin de revoir les deux premiers films. Et le fil conducteur entre les trois métrages est vraiment clair. Je ne vous conseillerai jamais assez de vous préparer en faisant de même pour apprécier pleinement ce troisième volet 😉 .

C’est donc avec beaucoup de plaisir que je vous invites à aller voir La Planète des Singes : Suprématie n’hésitez pas à me dire vos impressions en commentaires.

Bon film à toutes et à tous !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visionner le trailer en VOSTFR :

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