J’utilise Facebook depuis 2008…
Dès le départ j’étais séduit par la possibilité de partager instantanément du contenu en ligne avec mes proches : humeurs, commentaires sur un événement en direct, échange de photos/vidéos ! Il faut dire que je me suis connecté pour la première fois au Net en 1998 avec un modem RTC qui plafonnait à 3 ou 4 ko par seconde. A cette vitesse il fallait une bonne demi-heure pour télécharger une simple photo de 100 ko, l’abonnement était limité en heures de connexion, j’ai testé gratuitement la plupart des fournisseurs d’accès sur CD pour éviter de m’engager trop rapidement. C’était les débuts du Chat et des forums de discussions.
Après les messageries instantanées (MSN, AIM,…) et les forums c’était les blogs qui débarquaient pour offrir un nouvel espace de liberté aux internautes. Plus facile à mettre en oeuvre qu’un site internet avec Dreamweaver ou Frontpage les blogs ont permis à tout un chacun de partager une passion en mettant aisément en ligne des pages web.
Puis, MySpace est arrivé…
Au début, pour publier sur MySpace, il fallait un ordinateur ou l’un des premiers smartphones comme le Blackberry 5810. L’iphone et Facebook n’existaient pas.
Mon premier photo-phone connecté était un HTC Touch (2007), je pouvais grâce à lui consulter mes mails et surfer sans ouvrir un ordinateur, une (r)évolution bien pratique des téléphones portables.
En 2008, MySpace était le quatrième site le plus visité au monde, détrôné depuis par Facebook, New MySpace tente de refaire à ce jour un retard quasi impossible à rattraper.
Facebook, Twitter, Instagram et les autres réseaux sociaux profitent pleinement de la puissance des smartphones. Ils entretiennent un flux incessant de données qui défilent sur nos écrans hyper-connectés. Ils sont les champions toutes catégories de l’instantanéité. Ils ne représentent pas le web à eux seuls. Les réseaux sociaux se nourrissent de Like et autres +1, leur ennemi principal est le temps qui passe et qui efface les précédents posts pour mieux les remplacer par de nouveaux, dont la durée de vie reste éphémère…et c’est leur raison d’être ! Ils sont les sprinteurs de la Toile.
A l’inverse, les blogs, eux, prennent tout leur sens sur la durée. Ils échappent à la contrainte temporelle, leurs contenus perdurent et peuvent rester archivés en lignes, ils sont les coureurs de fond du web.
Chacun de ces outils numériques possède ses propres qualités; ils sont donc complémentaires et ne doivent en aucun cas être opposés l’un à l’autre dans une guerre numérique qui serait stérile.