Ready Player One

Dans un futur que l’on souhaite à tout prix dystopique (famine, pollution, chômage,…) un geek adulescent (vous avez dit pléonasme ?) voit son jeu vidéo devenir le refuge de toute une population « biberonnée » à la réalité virtuelle. Dépassé par cet univers nommé L’Oasis, son créateur, James Hallyday (n’y pense même pas ! 🙂 ), laisse un testament qui promet au détenteur de trois clefs disséminées dans le jeu une fortune de 500 milliards ainsi que le contrôle total de cet univers virtuel.

 Après les 60’s et le Vietnam des Pentagon Papers, « The Entertainnment King », Steven Spielberg le bien-surnommé, nous plonge dans un film de SF bourré d’action et d’effets spéciaux (CGI) qui oscille entre montagnes russes numériques et moments qui touchent au sublime.

RP01 : Une friandise filmique en forme de madeleine de Proust

Qui se souvient de cette tuerie ?

Doté d’un colossal budget de 140 M$ (identique au BGG), Ready Player One se savoure comme une friandise calibrée pour les geeks des années 70/80. Tout comme ces bonbons dont les couches successives n’en finissent plus de teinter et de surprendre le palais des gourmands RP01 compile les références et autres easter eggs quitte à provoquer un overdose même chez les plus passionnés par la pop culture.

Du décor paupérisé des « piles » en équilibre instable (quartiers populaires) à celui des courses automobiles en passant par la reconstitution de l’hôtel de Shining le spectateur a l’impression de se taper un marathon vidéo du meilleur de l’imagerie Pop des 80’s portée par un cinéma bouillonnant d’idées.

Une VR pour les rassembler toutes et dans les salles obscures… les lier.

Car qui mieux que la Réalité Virtuelle peut utiliser le prétexte d’un monde numérique pour faire se rencontrer tous les personnages qui ont peuplé les toiles de nos cinémas de quartier ?

RP01 peut ainsi être appréhendé comme un cross-over gargantuesque rêvé par tous les cinéphiles depuis l’enfance. Une sorte de Marvel Cinematic Universe puissance XXL qui éclaterait les limites de son propre univers ou tout simplement le renouveau de ce qu’avait proposé la saga Toy Story dans les 90’s.

RP01 est au Cinéma ce que Toy Story est à l’animation…

Cette saga d’animation, il y a plus d’une vingtaine d’années, avait touché la fibre nostalgique des adultes devenus parents en plaçant au cœur d’une chambre d’enfant des jouets animés venus d’univers multiples. Ready Player One réussit le tour de force en faisant de même tout en ajoutant des myriades de personnages mis au service du scénario.

S’il y a une faiblesse dans ce film c’est peut-être de ce côté là qu’il faut la situer. Doté d’une trame linéaire et d’un montage tout ce qu’il y a de plus classique, RP01 est une lutte manichéenne entre de bons geeks désœuvrés et pauvres contre la riche multinationale de service (décidément un thème récurrent chez tonton Spielberg). Pas de quoi casser trois pattes à un canard (même s’il vous pond des easter eggs par paquets de douze !).

J’ai également trouvé que le jeu des acteurs était assez lisse et je me suis plus attaché au groupe de héros plutôt qu’à un personnage en particulier hormis celui joué par T.J. Miller (excellent en I-Rok).

Pour conclure je conseille ce film à tous ceux qui ont aimé le cinéma des années 80 et l’univers du jeu vidéo ainsi que celui de l’animation.

N’hésitez pas à lancer les titres de la BO de RP01 ci-après vous y trouverez pêle-mêle du Van Halen / Depeche Mode/ A-ha  et même les Bee-Gees !

Bon film à toutes et à tous et à très bientôt sur le blog !

Ecouter la BO du film :

 

 

 

 

 

 

 

 

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