Un personnage au nom de vaccin ?
En décembre dernier, nous avions quitté Steven Spielberg sur Le Pont des Espions, réjouies par un thriller politique très réussi. Avec le retour du réalisateur de Cincinnati aux manettes nous nous préparions à plonger avec bonheur dans le monde du BGG comme nous l’avions fait pour Les Aventures de Tintin.
Basé sur l’oeuvre de Roald Dahl (James et la Pêche Géante, Fantastique Maître Renard) le BGG est loin d’être la première adaptation cinématographique de l’écrivain Gallois. Déjà, en 1971, Charlie et la Chocolaterie avait eu droit à son long-métrage (près de 35 ans avant la version de Burton !). J’avais aussi beaucoup aimé la version du Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson; un film plein d’énergie, d’humour mais aussi de mélancolie, visuellement très beau. C’est donc avec beaucoup d’empressement que je suis allé découvrir ce BGG avec l’univers fertile de Dahl dans un coin de ma caboche.
Un régal pour les Sens…
On retrouve la photographie et la qualité de l’animation du Secret de la Licorne : contrastes très riches, colorimétrie chaude et plans séquences vertigineux. On entre très facilement dans cet univers au côté de la jeune Sophie, insomniaque et lectrice assidue. Les plans s’enchaînent avec fluidité, la caverne du « Géant » constitue à elle seule une cabinet de curiosités qui vaut le détour. Fioles bariolés, machineries infernales, tuyaux sous pression, hangar à bateau,… on ne sait plus où regarder tant ça grouille de petits détails qui donnent vie à tout cet intérieur fantastique.
Le Bonheur est dans le Pré…ou presque !
Sorti de là, c’est tout de suite moins folichon ! Les extérieurs sont beaucoup moins réussis. Même ma fille me faisait remarquer que la « pelouse » et le décor ressemblent au monde des Télétubbies !?! C’est bien vide et le « Monde des Géants » ressemble à un mélange des Cornouailles et des Highlands très très « cheap » (plaques de gazon) et surtout très ramassé. Il ne faut pas aller voir le BGG en pensant profiter de magnifiques paysages et d’horizons verdoyant, on sera immanquablement déçu par l’étroitesse des décors. Même le « Monde des Rêves » m’a paru trop peu développé alors qu’il y avait un potentiel pour enrichir le film avec. Dommage, heureusement que la maison du BGG apporte un peu de magie et d’émerveillement au métrage.
Un Géant « animé » de bonnes intentions avec des valises pleines de bons mots !
Pourtant, le BGG a quelque-chose d’irrésistible. Une tendresse dans le regard, des gestes précautionneux envers les enfants et surtout…surtout ! Un vocabulaire chargé de mots-valises plus nombreux que celles d’un aoûtien sur le départ ! Car c’est bien là un des points forts du film, les dialogues savoureux entre Sophie et notre BGG jouant les nounous de service. On rit et on s’amuse à remettre de l’ordre dans tout ce méli-mélo de syllabes éparpillées pour notre plus grand bonheur de cinéphile !
Au final, ce BGG est un bon film d’été familial qui souffre parfois d’un manque de rythme (la scène de réveil à Buckingham !) et d’un univers dont les horizons sont proches d’un (bon) huis-clos.
Bonne Toile à tous, je vous invite à laisser votre commentaire sur le film en bas de page, merci !
Voir le trailer du BGG
You Only Live Twice (« On ne vit que deux fois ») James Bond plonge dans l’univers de Roald Dahl (scénariste) !